La vie de Sandra est loin d’être sédentaire. Diplômée de l’ISIT (Institut Supérieur d’Interprétation et de Traduction) en 1998, elle a saisi chaque occasion de découvrir le monde, tout en travaillant comme freelance dans la finance, le tourisme, ou encore l’automobile. Sandra est une véritable globe-trotteuse : depuis 20 ans, elle n’a cessé de sillonner la terre entière. De l’Australie à la Russie, en passant par le Sud et le Nord de l’Amérique, Sandra connaît le monde comme sa poche.
Comment vous êtes-vous lancée dans l’aventure de nomade digitale ?
J’ai commencé par un stage de 6 mois en Angleterre lorsque j’avais 20 ans. J’ai adoré les Britanniques et leur sens de l’humour ! Ensuite, direction l’Allemagne où j’ai vécu chez ma tante tout en travaillant. Le véritable élément déclencheur dans ma vie de nomade digitale a été néanmoins mon recrutement par le CIO à un poste de traductrice officielle aux Jeux Olympiques de Sydney : une expérience extraordinaire !
Dès mon retour en France, j’ai décidé de déménager à Darling Harbour. 6 mois plus tard, je partais pour un an à Istanbul en tant que professeur d’allemand au lycée français Pierre Loti. Moins de 30 ans, sans enfants, Istanbul était the place to be en 2001 ! C’est ainsi que j’ai commencé à travailler et à voyager en même temps. Les nomades digitaux n’ont aucun mal à combiner les deux : un ordinateur portable, une connexion Internet, une prise et le tour est joué !
Décrivez-nous une journée typique de nomade digitale.
En tant que freelance, je peux organiser mon travail comme bon me semble et j’ai un rythme un peu atypique : je me lève généralement très tôt (entre 3 et 4 h du matin) et je travaille jusqu’à ce que mes enfants rentrent de l’école vers 18h.
Mes journées sont plutôt longues, je déborde parfois sur les weekends et les vacances, mais je ne changerai de vie pour rien au monde ! J’assiste tous les jours au lever du soleil : un moment magique qui me ferait presque oublier que je travaille ! Ce rythme plutôt soutenu me permet également de voyager 4 mois par an tout en vivant à l’étranger toute l’année !
Ma vie de nomade digitale m’a donné l’occasion de me rendre sur tous les continents : j’ai ainsi sillonné une bonne partie de l’Europe, de l’Islande à l’Italie, en passant par les îles Canaries et Istanbul. J’ai étudié pendant 4 ans le russe, ce qui m’a donné l’occasion d’aller à Moscou et Léningrad. J’ai parcouru du Nord au Sud le continent américain : New York, Mexico, Rio de Janeiro, Buenos Aires, Ushuaia … La liste est plutôt longue ! De l’Afrique, je ne connais que le Nord (Egypte, Maroc et Tunisie). Je vis désormais en Asie du Sud-Est où je souhaite développer mon activité professionnelle. La vie de nomade digital se complique quand les enfants grandissent car ils doivent fréquenter une école française. Le rythme des voyages se ralentit, mais sans s’arrêter complètement bien sûr ! 😉
Quelle est la pire expérience que vous ayez eue en tant que nomade digitale ?
Nous étions sur une petite île vietnamienne. J’avais réservé une chambre dans un superbe hôtel avec wifi, parce que je devais finir une traduction urgente en ligne. Tout allait bien jusqu’à ce qu’on nous change de chambre (nous étions en pleine saison des pluies et notre chambre prenait l’eau !) : je n’avais plus de connexion Internet, à moins de m’installer dans le lobby… Or, travailler dehors par temps humide n’est vraiment pas idéal, surtout quand les moustiques attaquent !
Quelles sont les trois choses clés que vous avez apprises en tant que nomade digitale ?
- Tout est possible ! Notre seule limite est notre imagination !
- Ne pas accepter de délais de livraison trop serrés! En voyage, tout peut arriver : coupure de courant, absence de couverture internet, disque dur endommagé…
- Carpe diem ! Vivre intensément l’instant présent !
Quel conseil donneriez-vous aux personnes qui souhaitent se lancer dans l’aventure nomade digitale ?
No stress ! La vie de nomade digital est bien moins complexe qu’il n’y paraît. Essayez, vous ne risquez pas grand-chose ! 😉