Vos anciens professeurs vous l’ont sûrement déjà répété durant vos études : « Relisez-vous bien avant de rendre vos copies ! » En effet, la moindre faute de frappe ou de syntaxe, le moindre non-sens peut vous coûter (très) cher. C’est pourquoi il est absolument nécessaire de faire une relecture de sa traduction avant de livrer la version finale.

« Mais attendez : il faut relire ou réviser le texte ? Est-ce que ce n’est pas la même chose finalement ? ».

Si vous vous posez la question, c’est bien parce qu’effectivement, il y a une différence ! Cependant, elle n’est pas si évidente pour les néophytes et même pour certains traducteurs. Alors c’est quoi la différence entre relecture et révision ? Allons au cœur du sujet, dans cet article relu par l’équipe d’Acolad Community. 😉  

 

Relecture VS révision

Il faut garder en tête que la révision et la relecture sont les étapes constituant le processus de correction de texte. Elles doivent être effectuées l’une après l’autre par des personnes différentes et non l’inverse.  La révision est une correction en profondeur du texte. Autrement dit, la mission du réviseur est de rendre le contenu du texte plus intelligible en partant à la chasse aux non-sens, faux sens, répétitions et omissions. Si besoin, le réviseur modifie l’agencement des paragraphes et reformule ou réécrit des phrases complexes. La relecture, quant à elle, est une correction plus légère du texte. Durant cette étape, on  vérifie l’orthographe, la grammaire, la typographie (erreurs de ponctuation et de frappe) et la forme du texte. Elle complète la révision et se fait généralement sur la dernière version du travail, avant l’envoi. Si elle paraît plus simple à première vue, il ne faut surtout pas penser que les relecteurs ne font que vérifier la ponctuation, la grammaire et l’orthographe. La relecture est tout aussi importante car il faut connaître par coeur les règles linguistiques et typographiques d’une langue et transformer ses yeux en scanner pour ne rien laisser au hasard. C’est la cerise sur le gâteau d’une traduction parfaite. 😉  

 

Est-ce que je peux me relire moi-même ?

Il est conseillé de faire relire son travail par une personne extérieure. Peu importe combien de fois vous relisez votre travail, il y aura toujours un détail qui vous échappera, car vous lisez ce que vous attendez à lire et votre cerveau passera sous silence certaines incohérences et fautes de frappe. Avoir un relecteur permet d’avoir un regard “frais” sur la traduction et de déceler les erreurs que vous n’auriez pas repérées auparavant. Les Allemands appellent ce principe le contrôle à quatre yeux.

 

 

Dans le cas où vous n’auriez personne “à portée de main” pour la relecture, pas de panique ! Essayez toujours de faire le maximum avant de rendre votre traduction. Certaines applications vous permettent de vous relire quand vous n’avez aucun relecteur, telles que Grammarly et Antidote.  

 

Qui pratique la relecture ?

Bien sûr, le relecteur doit avoir une excellente connaissance des règles grammaticales, orthographiques et syntaxiques de la langue cible, qu’il soit freelance ou travaillant pour une agence de traduction. Le plus souvent, la relecture est effectuée en agence par un chef de projet maîtrisant la langue cible du projet. On peut aussi faire appel à un expert du domaine dont traite le texte, qui vérifiera que les termes utilisés et les tournures de phrases employées sont exacts.  

 

D’accord, mais comment bien relire un texte ?

Il n’y a pas de méthode universelle pour se relire, néanmoins, il existe plusieurs techniques pour bien (se) relire :

  • Ralentir ou rythmer sa lecture du texte : les mots ont une musique, il faut en jouer pour faire ressortir des bouts de phrase qu’on effleure du regard autrement ;
  • Lire le texte en entier à voix haute, comme lorsque vous appreniez une poésie quand vous étiez petit. Vous allez ainsi “entendre” les mots et révéler des fautes qui seraient passées à la trappe lors de la seule lecture visuelle. Si la phrase vous semble “bizarre” à l’oreille, c’est qu’une faute se cache là-dedans ! 😉 ;
  • Lire phrase par phrase de la fin jusqu’au début ou lire deux fois chaque phrase ;
  • Relire le texte à l’envers, c’est à dire relire du point vers la majuscule du début pour chaque phrase.

  Quelle que soit la technique, un texte se relit toujours plusieurs fois ! 😉